Alice Cauvin Hardy, Psychanalyste

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Gérer la négativité de l'actualité

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Nous sommes nombreux à vivre ce constat: notre monde souffre. En 2023, 8 français sur 10 s’en disent inquiets. « C’était mieux avant? ». La chose est loin d’être certaine: à chaque époque ses maux. Rappelons également qu’une partie de ce qui est vécu dans le présent demeure une conséquence de décisions (ou d’indécisions) passées.

A l’échelle individuelle, il convient dans un premier temps de distinguer deux mouvements qui peuvent nous animer: 1) être touché(e) par l’actualité ou 2) être déprimé(e) par l’actualité.

 

  • ÊTRE TOUCHE(E): un processus qui mobilise.


En tant que membre du règne animal, chacun sera sensible à toute forme d’évolution du vivant, qu’il s’agisse de l’environnement (exemple: changement climatique) ou des rapports entre êtres vivants (exemple: conflits). Cette posture suscite des affects mobilisateurs qui entretiennent le processus le plus puissant existant: l’adaptation. Ce mécanisme prend des formes concrètes dans notre quotidien: « Si je m’inquiète des pratiques de ce pays, je m’adapte en décidant de ne plus acheter de produits qui en proviennent », « Si je m’inquiète de la quantité de déchets au niveau mondial, je m’adapte en étant vigilant(e) à ma propre consommation »… S’adapter, c’est aussi faire des choix.

 

  • ÊTRE DEPRIME(E): un processus qui paralyse.

« Je me sens dépassé(e) ». Un grand vécu d’impuissance peut poindre face au flot continu d’informations négatives reçues. Pour sortir de ce sentiment d’être « débordé(e) », qui paralyse la pensée comme l’action, le premier pas consiste à faire des liens entre l’extérieur et l’intérieur. Exemple: ne plus supporter la haine entre deux pays qui se déchirent doit ouvrir cette interrogation « Ai-je déjà ressenti de la haine contre quelqu’un? ». Si oui, pourquoi? Ai-je pu l’exprimer? A vous d’écrire la suite. Autre exemple, avoir la vive sensation que le monde s’effondre peut entrer en résonance avec un moment où vous avez eu l’impression que votre vie vous échappait, que vous ne pouviez plus maîtriser le cours des choses, ou encore que ce vous aviez construit était menacé. Tisser des liens. Comprendre les résonances. Voilà une précieuse ressource pour y faire face.

Pour conclure, rappelons qu’une société est un ensemble d’individus. L’individu fait la société – et non l’inverse. Contre cette négativité ambiante, remettons en lumière, en toute circonstance, notre propre pouvoir d’agir: que puis-je faire, à ma modeste échelle, pour rendre ce monde plus beau? Chaque jour nous en offre la possibilité.

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